Gitega, 08 décembre 2025—PRESS AFRICA—Au cours des dernières années, le Burundi affiche des avancées notables dans son économie, la gestion de ses finances publiques et le développement de ses infrastructures routières. Ces progrès traduisent un engagement fort des autorités burundaises, soutenu par ses partenaires financiers internationaux, pour consolider la croissance et améliorer la qualité de vie de sa population.
Des réformes financières en marche
Le renforcement de la gestion des finances publiques constitue l’un des piliers de la transformation économique du Burundi. En janvier 2024, la Banque mondiale a approuvé un soutien de 42 millions de dollars pour moderniser les systèmes financiers de l’État, notamment via la numérisation des services publics et l’intégration de plateformes de gestion des dépenses.
Selon le Mémorandum économique pays de la Banque mondiale, le Burundi dispose d’un potentiel considérable dans les secteurs agricole et commercial. Les autorités ont amorcé des réformes visant à stimuler l’investissement privé, renforcer la compétitivité des chaînes de valeur agricoles et diversifier l’économie. Ces efforts s’inscrivent dans la vision « Burundi 2025 », qui prévoit l’amélioration du climat des affaires, la revue des codes commerciaux et l’implication plus importante du secteur privé à travers des partenariats public-privé.
Des infrastructures routières en expansion
Sur le plan des infrastructures, le Burundi bénéficie d’un appui substantiel de la Banque mondiale pour renforcer la connectivité routière dans des zones stratégiques. Le projet de Résilience des Transports, financé à hauteur de 120 millions de dollars par l’IDA, vise à réhabiliter des tronçons routiers clés, en particulier le corridor vital liant le Burundi à la Tanzanie, tout en intégrant des mesures de résilience climatique.
En outre, la BAD prévoit, dans sa stratégie 2024-2029, de soutenir la construction et la modernisation des infrastructures de transport multimodales, dont une route transfrontalière de 45 kilomètres. Selon un examen de portefeuille mené en mai 2025, les projets routiers représentent
Vers une croissance inclusive et résiliente
Ces investissements routiers ne sont pas purement techniques : ils sont pensés pour renforcer l’accès aux marchés, faciliter les échanges commerciaux et dynamiser l’économie rurale. Le projet de transport soutenu par la Banque mondiale inclut également des composantes sociales, comme des infrastructures sécurisées pour les usagers vulnérables.
De même, la stratégie de la BAD met l’accent sur une croissance « verte et inclusive », en combinant développement des transports, énergie renouvelable et gouvernance économique.
Un bilan jugé satisfaisant, mais des défis subsistent
Lors de la revue de portefeuille de mai 2025, les autorités burundaises et la BAD ont salué la performance globale des projets, tout en reconnaissant des freins persistants dont les lenteurs administratives, le démarrage tardif de certains programmes et le besoin d’un renforcement des capacités locales.
Ces défis montrent que, malgré les résultats encourageants, la pleine réalisation de la vision de développement du Burundi nécessitera une mise en œuvre rigoureuse et une coopération soutenue avec les bailleurs.
Le Burundi semble aujourd’hui sur une trajectoire plus solide. Grâce à des réformes financières ambitieuses, un soutien international significatif et des investissements ciblés dans les infrastructures routières, le pays accroît sa résilience macroéconomique. Si ces efforts se poursuivent, ils pourraient jeter les bases d’une croissance plus inclusive, durable et durablement ancrée dans une gouvernance modernisée.
Rédactrice : BAWA ALLAH Khadidjatou A.

